Parachat Tazria – Metsora
Le Cohen l’examinera le septième jour: Si la plaie présente le même aspect et n’a pas progressé sur la peau, le Cohen l’enfermera pour une nouvelle période de sept jours.
(Lévitique, 13, 5)
La SIDRA de cette semaine – ainsi d’ailleurs que celle de la semaine prochaine -traite de la lèpre, de la manière dont la maladie était détectée, des mesures à prendre quand elle est déclarée, des différentes formes qu’elle peut revêtir.
Les détails de cette loi sont particulièrement difficiles à saisir et font partie de ces règles appelées ‘HOUKIM ou ” décrets ” divins, dont le sens nous échappe complètement.
II faut cependant noter que la lèpre dont nous entretient la Torah n’est pas nécessairement cette maladie que nous connaissons encore de notre temps, mais heureusement de moins en moins.
Les précautions prévues dans notre texte ne sont pas celles que l’on prend contre une maladie contagieuse; de plus la lèpre ici attaque, en plus de l’homme, aussi bien les vêtements que les maisons.
Aussi nos Sages nous précisent-ils que la cause de cette maladie ne réside pas dans la contagion. La lèpre constitue plutôt le châtiment pour un mal moral dont souffre l’homme contaminé et qui a pour nom : la médisance, LE LACHONE ARA .
La première personne que nous voyons dans la Torah atteinte de cette maladie est la propre sœur de Moïse, Myriam. Ayant dit du mal de son illustre frère, elle fut attaquée par la lèpre (Nombres 12, 20) et n’en guérit que grâce à l’intervention de Moïse auprès de l’Eternel.
Myriam n’en fut pas moins isolée pendant une semaine hors du camp des Hébreux. Cet isolement, qui suivait obligatoirement la constatation de la lèpre, même douteuse, devait avoir pour but de mettre un frein au débordement de langage de l’intéressé.
Comment voulez-vous qu’il puisse médire lorsqu’il se trouve être seul avec lui-même?
Dire du mal de son prochain, même si ce que l’on rapporte est vrai, est extrêmement grave. Mais raconter des faits inexacts, calomnier son prochain, l’est encore bien plus. Sachons faire en sorte que notre langue, qui se trouve être bien enfermée dans notre bouche, nous ne la libérions que pour la mettre au service de l’homme, pour son bien et son bonheur.
Car si notre langue peut faire très mal à notre prochain, elle peut lui procurer bien plus de bonheur encore, à condition que nous l’utilisions avec amour, selon la volonté de Dieu.
QUESTIONS
- Pourquoi devons-nous observer les lois de la Torah même si nous n’en comprenons pas les raisons ?
- Pourquoi isolait-on, pour une ou même deux périodes, ceux qui étaient atteints de la lèpre ?
- Pourquoi est-il interdit de dire du mal de son prochain quand nous ne faisons que relater des faits exacts ?
- Donnez des exemples pour montrer que la langue peut faire beaucoup de bien.
- Quelle était exactement la faute commise par Myriam ? Cherchez dans le texte de la Torah.
- Un prophète a guéri un grand personnage de la lèpre. De qui s’agit-il ?
- Par contre, son serviteur a contracté ensuite ce mal. Pourquoi ?