Parachat Tetsavé
L’obligation d’entendre Parachat Zah’or
Le Chabbat qui précède Pourim , lors de l’ouverture du Heh’al à la synagogue, nous sortons 2 Sifré Torah. Dans le 1er nous lirons la Paracha de la semaine (Tesaveh), et dans le 2ème, nous lirons le passage de « Zah’or Et Acher ‘Assa Leh’a ‘Amalek… ». Cette lecture s’appelle « Parachat Zah’or » (ce passage se trouve à la fin de la Paracha de Ki Tétsé dans le livre de Dévarim).
Selon l’opinion de la majorité des décisionnaire, la lecture de Parachat Zah’or est un devoir ordonné par la Torah (Mitsvat ‘Assé Dé-Oraïta). Or, selon le grand principe général tranché dans le Choulh’an ‘Arouh’ (O.H chap.60 parg.4) selon lequel les Mitsvot nécessitent une concentration (Mitsvot Tsérih’ot Kavana), il est impératif de se concentrer lors de la lecture de Parachat Zah’or, et de penser à ce moment précis que nous somme en train de nous acquitter de notre devoir de se souvenir de l’acte de ‘Amalek, et du devoir de son extermination. De même, le H’azzan qui lit dans le Séfer Torah, doit penser à acquitter l’assemblée de son obligation.
Une personne qui a eu un cas de force majeur, et qui ne s’est pas rendue à la synagogue ce Chabbat matin pour entendre Parachat Zah’or, devra – lors du Chabbat Ki Testé – penser à s’acquitter de son devoir lorsqu’il entendra Zah’or à la fin de cette Paracha. Dans ce cas, il devra demander au préalable au h’azzan de penser à l’acquitter de ce devoir lors de la lecture de Zah’or à la fin de la Parasha de Ki Tetsé.
Rav Ovadia YOSSEF Chlita ajoute qu’il est quand même bon que cette personne – qui ne peut se rendre à la synagogue lors de Chabbat Zah’or – lise le passage de Zah’or au moins dans un H’oumach (un livre de Paracha).
Les décisionnaires discutent sur l’obligation de la femme à entendre Parachat Zah’or.
Selon le Séfer Hah’inouh’ et d’autres, les femmes sont exemptes du devoir d’entendre Parachat Zah’or, puisque le devoir de se souvenir de l’acte de ‘Amalek a pour seul objectif l’extermination de ‘Amalek. Or, généralement les femmes ne participent pas activement à la guerre, et ne sont pas soumises au devoir de faire les guerres ordonnées par la Torah. C’est pourquoi – selon ces Poskim – les femmes ne sont pas non plus soumises au devoir d’entendre Parachat Zah’or. (Ceci ne fait absolument aucune différence entre une femme ordinaire et une femme qui a personnellement pris l’initiative de faire la guerre, car la Torah n’a pas soumis la femme à la guerre contre ‘Amalek parce qu’elles n’ont généralement pas une nature de conquérantes).
Cependant, selon de nombreux autres Poskim, les femmes sont soumises à l’obligation d’entendre Parachat Zah’or (tel est d’ailleurs l’usage dans de nombreux endroits).
C’est pourquoi, les femmes qui s’imposent de se rendre à la synagogue ce Chabbat matin, afin d’entendre Parachat Zah’or, sont dignes de La Bénédiction.
Toutefois, une femme qui a des enfants en bas âge, qu’il est impossible de laisser seuls sans un adulte pour les surveiller, peut se considérer comme exempte du devoir d’entendre Parachat Zah’or.
Aujourd’hui, il est d’usage dans de nombreuses communautés d’organiser une 2ème lecture de Zah’or en dehors des heures de Téfila, afin de donner la possibilité aux femmes de venir entendre Parachat Zah’or, pendant que leurs enfants sont gardés par les maris ou toute autre personne.Ceci est un bon usage.
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